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Thousands of Burkina Faso civil servants protest bonus tax

By AFP
Burkina Faso Thousands took part in the demonstration, some singing the national anthem and chanting bread and freedom for the people.  By OLYMPIA DE MAISMONT AFP
MAR 7, 2020 LISTEN
Thousands took part in the demonstration, some singing the national anthem and chanting "bread and freedom for the people". By OLYMPIA DE MAISMONT (AFP)

Thousands of Burkina Faso civil servants took to the streets of Ouagadougou on Saturday to protest against a new tax on bonus payments.

Between 10,000-20,000 took part in the demonstrations, some singing the national anthem and chanting "bread and freedom for the people", an AFP reporter saw.

The government in February extended an exceptional tax on civil servants bonuses.

According to authorities it was needed to bring civil servants into line with private sector workers.

Of the country's 200,000 civil servants, 190,000 saw their salary in February decrease by 1,000-5,0000 West African CFA francs (1.5-7.5 euros, $1.7-8.5).

"Workers are being crushed by so many taxes. This new tax will not change anything in the country as long as the leaders do not make the competent management of the public good a priority," health worker Sayouba Compaore, 43, told AFP.

Unions are planning a general strike from March 16-20 with a march to be held on March 17.

President Roch Marc Christian Kabore, elected in 2015, had pledged to reduce poverty through an ambitious national economic and social development plan.

But his government failed to secure the 28 billion euros ($32 billion) needed to fund it.

Along with neighbours Mali and Niger, Burkina Faso, one of the poorest countries in the world, is facing a growing jihadist insurgency that has put even greater strain on its economy.

Jihadist attacks in Burkina Faso have killed around 800 people and forced 800,000 from their homes since 2015.

ab/har/wai

Rassemblés à la bourse du travail, les agents de la fonction publique, soutenus par des travailleurs du privé, ont arpenté les artères de Ouagadougou, entonnant l'hymne national et scandant "Pain et liberté pour le peuple", "Trop d'impôt tue l'impôt".

Le gouvernement burkinabè a étendu en février l'impôt unique sur le traitement des salaires (IUTS) aux primes et indemnités des fonctionnaires.

Selon les autorités, il s'agit de "corriger une injustice et d'établir une équité" avec les travailleurs du privé déjà assujettis à cet impôt.

Sur les quelque 200.000 agents de la fonction publique, 190.000 ont vu leur salaire de février diminuer de montants compris entre 1.000 et 5.000 FCFA (1,5 et 7,5 euros).

"Les travailleurs croûlent déjà sous de multiples taxes et impôts. Cette nouvelle taxation ne changera rien dans la situation du pays tant que les dirigeants ne font pas de la gestion vertueuse des biens publics une priorité", a déclaré à l'AFP, Sayouba Compaoré, un agent de santé de 43 ans.

"Ce qui frappe et indigne les travailleurs et les citoyens, c'est que le gouvernement, au moment où il choisit de s'attaquer aux travailleurs, ferme les yeux sur les détournements, les vols, les fraudes et autres malversations qui font perdre à l'état des centaines de milliards de F CFA", a indiqué le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié.

La cinquantaine de syndicats prévoit une grève générale du 16 au 20 mars, ponctuée par une marche le mardi 17 mars.

Le président Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015, s'était engagé à faire reculer la pauvreté, à travers un ambitieux Plan national de développement économique et social mais son gouvernement n'est pas parvenu à mobiliser les quelque 28 milliards d'euros nécessaires à son financement.

Le Burkina Faso, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, doit comme ses voisins malien et nigérien, faire face à des attaques jihadistes fréquentes qui grèvent son budget et ralentissnt son économie.

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